Ben Banay, sa dalle de cuivre et de verres colorés
et gravés pour l'Ambassade d'Israël à Paris (1974):
Les douze tribus d'Israël entourant le ménorah

Ben est né en Pologne en 1915, fait des études d'arts plastiques à Wilno (Vilnius). Il émigre en Palestine en 1935, s'engage dans l'armée britannique pendant la seconde guerre mondiale. Ses parents sont exterminés à Auschwitz. Il vit 30 ans au Kibboutz de Genigar où il fonde sa famille. Il parvient à peindre et à exposer malgré sa dure vie d'agriculteur. Il participe aux guerres israëlo-arabes et quitte Israël en 1967, peu après la guerre des 6 jours.

Arrivé à Paris, il s'inscrit aux ateliers de Stanley Hayter et Johnny Friedlander puis à l'Ecole Nationale des Arts Appliqués et des Métiers d'Art où il se perfectionne dans l'art du vitrail. Très vite, il ajoute une technique très personnelle, il grave une très grande plaque de cuivre, y découpe des niches dans lesquelles il insert des verres colorés et gravés.
Une autre technique lui sera très personnelle, celle de la gravure sur marbre.

Dans sa période française, trois époques peuvent être distinguées: une première marquée surtout par sa culture biblique et judaïque, une seconde où il dessine essentiellement des femmes nues représentant des concepts et une troisième période dynamique, représentant principalement des danses.
Il réalise plus de 200 gravures, une trentaine d'aquarelles, une dizaine d'huiles, une vingtaine de vitraux, une quarantaine de gravures sur marbre, cinq livres d'art dont le Cantique des Cantiques pour lequel il est le propre éditeur.

Il a exposé à New-York, Philadelphie, Los Angeles, Londres, Bruxelles, Amsterdam et Paris. Neuf d'entre elles étaient entièrement personnelles.
Certaines de ses oeuvres sont déposées à la Bibliothèque Nationale de Paris, à celle de New-York et celle de Philadelphie (gravures), à Los Angeles (dalles de verre), au Musée de Tel-Aviv (peintures et gravures), à Haïfa, Jérusalem et Ein Harod (vitraux et panneaux décoratifs en cuivre).

Il meurt à Paris en 2005 et, selon son souhait, est inhumé au Kibboutz de Genigar.

Extrait de sa biographie rédigée par son épouse, Marcelle Geber-Banay
("Ben (Banay), artiste aux trois pays, aux trois noms, peintre, graveur, maître verrier")

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Ben Banay chez lui, boulevard Morland à Paris en 1988,
entouré de ses coussins et de quelques-unes de ses oeuvres:
Cantique du printemps, gravure sur papier et le cuivre (1984);
Amitié (gravure sur marbre - 1986);
Danse du printemps (gravure sur marbre - 1985);
Le rêve (gravure sur papier - 1980).